Migraine : Différence entre versions

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L’[[OMS]] classe la maladie migraineuse au 20e rang des maladies ayant un impact sur le handicap et l’altération de la qualité de vie, et parmi les 10 premières maladies si l’on considère uniquement la population féminine<ref>Michel Lantéri Minet, ''Épidémiologie et impact des céphalées'', In : G. Géraud, N. Fabre, M. Lantéri-Minet, D. Valade, éditors. « Les céphalées », Paris, Elsevier Masson, 2009, {{p.|16-24}}</ref>.
 
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Les mécanismes déclencheurs d'une crise de migraine sont mal élucidés. La migraine est en général attribuée à des perturbations vasculaires dans un territoire cérébral. Une composante héréditaire semble probable.
 
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Certaines méthodes de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales semblent avoir une efficacité, sans qu'il soit possible de quantifier l'importance de cette efficacité.
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Certaines méthodes de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales [[TCC]] semblent avoir une efficacité, sans qu'il soit possible de quantifier l'importance de cette efficacité.
  
 
Les crises de migraine s’espacent et s’atténuent en général au cours de la vie. Arrêter de temps à autre le traitement préventif permet de savoir s’il est encore utile, ou non. Mieux vaut le faire en diminuant les doses progressivement.
 
Les crises de migraine s’espacent et s’atténuent en général au cours de la vie. Arrêter de temps à autre le traitement préventif permet de savoir s’il est encore utile, ou non. Mieux vaut le faire en diminuant les doses progressivement.
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* Prescrire
 
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Version du 15 janvier 2020 à 12:10

La migraine (du w:fr:grec ancien ημικρανίον / êmikraníon, douleur touchant la « moitié du crâne ») est un type de céphalée (mal de tête) chronique fréquente, invalidante, caractérisée par des w:fr:maux de tête et des nausées. La migraine est trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes[1].

Une migraine dure généralement entre 4 et 72 heures selon sa sévérité[2] ; les symptômes incluent nausées, w:fr:vomissements, w:fr:photophobie (grande sensibilité à la lumière), phonophobie (grande sensibilité au son) ; les symptômes s'aggravent généralement à cause des activités physiques[3]. Approximativement un tiers des individus souffrant d'une migraine fait l'expérience d'une aura, d'illusions visuelles ou d'autres trouble d'ordre sensoriel ou moteur juste avant la céphalée[4]. On pense que les migraines sont causées par l'association de facteurs environnementaux et de facteurs génétiques. Environ deux tiers des cas ont un contexte familial[5].

L’OMS classe la maladie migraineuse au 20e rang des maladies ayant un impact sur le handicap et l’altération de la qualité de vie, et parmi les 10 premières maladies si l’on considère uniquement la population féminine[6].

Étiologies

Les mécanismes déclencheurs d'une crise de migraine sont mal élucidés. La migraine est en général attribuée à des perturbations vasculaires dans un territoire cérébral. Une composante héréditaire semble probable.

Certaines situations sont susceptibles de provoquer des crises de migraine, notamment : stress, jeûne, stimulations visuelles, troubles du sommeil.

De nombreuses substances non médicamenteuses exposent à des maux de tête : tabac, café, alcool, diverses drogues, substances chimiques d'usage professionnel ou domestique.

Chez les femmes, les fluctuations du taux d'estrogènes dans le sang au cours du cycle contribuent au déclenchement de crises de migraine.

De nombreux médicaments sont à l'origine de maux de tête semblables à des migraines, notamment les dérivés nitrés, le sildénafil et les contraceptifs hormonaux. Le plus souvent, les migraines ne sont pas modifiées par la prise d'estroprogestatifs ; dans quelques cas, elles sont améliorées ; parfois, elles s'aggravent. Chez les femmes qui prennent un estroprogestatif, il est utile de surveiller attentivement toute modification des maux de tête ou des signes accompagnant la migraine, et d'arrêter l'estroprogestatif en cas de maux de tête persistants.

Chez certains patients migraineux, un usage continu de médicaments antalgiques est parfois la cause de maux de tête auto-entretenus, qui s'ajoutent à la migraine initiale.

Traitement crise migraineuse

Des mesures autres que médicamenteuses contribuent à soulager des patients lors d'une crise de migraine et suffisent parfois : repos dans un environnement sombre et silencieux, à une température fraîche ; application de glace ou compresse froide sur la tête ; sommeil de quelques heures.

Repérer et éviter les facteurs déclencheurs : stress, jeûne, lumière forte, manque de sommeil, tabac, café, alcool, divers drogues, certains aliments (chocolat, fromage ...).

Noter dans un agenda les jours de survenue d’une crise de migraine, les répercussions sur la vie quotidienne et les moyens médicamenteux ou non utilisés pour atténuer la crise permet de vérifier pendant les premiers mois que le traitement est efficace et sans effet indésirable gênant.

Traitement médicamenteux :

  • PARACETAMOL 1 g gélule : 1 gélule matin midi et soir si douleur
  • IBUPROFENE 400 mg cp : 1 cp matin midi et soir si douleur, à prendre au cours du repas. Avaler le comprimé sans le croquer, avec un grand verre d'eau, de préférence au moment des repas.
  • NAPROXENE SEL DE NA 550 mg cp (APRANAX) : 1 cp matin et soir si douleur. Avaler le comprimé sans le croquer, avec un grand verre d'eau, de préférence au moment des repas.
  • SUMATRIPTAN (succinate) 50 mg cp (IMIGRANE) : 1 comprimé à prendre dès la survenue de la crise de migraineuse, aussi précocement que possible. Si soulagement après la prise du premier comprimé mais que les symptômes réapparaissent, un second comprimé peut être pris à condition de respecter un intervalle d'au moins 2 heures entre les deux prises. En l'absence de soulagement après la première dose, il n'est pas recommandé d'administrer une deuxième dose, au cours de la même crise. Toutefois, cette crise peut être traitée avec du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le sumatriptan pourra être utilisé pour les crises suivantes.
  • NARATRIPTAN (chlorhydrate) 2,5 mg cp (NARAMIG) : 1 comprimé à 2,5 mg, à prendre dès la survenue de la crise de migraineuse, aussi précocement que possible. Si les symptômes de la migraine réapparaissent après une amélioration initiale, un deuxième comprimé peut être pris, à condition de respecter un intervalle d'au moins 4 heures entre les deux doses (Action moins rapide que le sumatriptan, mais il expose à moins de récurrences de ces crises. Le naratriptan est utile quand un patient préfère réduire le risque de récurrence plutôt que de privilégier l'action plus rapide du sumatriptan).
  • METOCLOPRAMIDE CHLORHYDRATE 10 mg cp (PRIMPERAN) : 1cp 3 fois par jour si nausées et/ou vomissements

Recours inadapté aux antalgiques

Risque de céphalées chroniques et de syndromes de sevrage.

L'utilisation régulière voire quotidienne de médicaments antalgiques, notamment à visée préventive, contribue à provoquer ou entretenir les crises de migraine, avec un risque de chronicité (alias état de mal migraineux).

De plus, chez des patients qui ont des crises de migraine, en cas de prises excessives de médicaments antalgiques, leur arrêt brutal expose, dans les jours qui suivent, à un syndrome de sevrage qui conduit à prendre à nouveau des antalgiques. Ce syndrome se manifeste par une forte augmentation des maux de tête, parfois associée à des nausées, vomissements, hypersudation, insomnie.

Prévention crise migraineuse

  • PROPRANOLOL 40mg cp : 1 cp 2 à 3 fois par jour
  • AMITRIPTYLINE (chlorhydrate) 25 mg cp (ex LAROXYL) : 50mg à 150mg par jour, en une prise le soir.

Certaines méthodes de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales TCC semblent avoir une efficacité, sans qu'il soit possible de quantifier l'importance de cette efficacité.

Les crises de migraine s’espacent et s’atténuent en général au cours de la vie. Arrêter de temps à autre le traitement préventif permet de savoir s’il est encore utile, ou non. Mieux vaut le faire en diminuant les doses progressivement.

Sources

N&R

  1. (en) Stovner LJ, Zwart JA, Hagen K, Terwindt GM, Pascual J, « Epidemiology of headache in Europe », European Journal of Neurology, vol. 13,‎ , p. 333–45 (PMID 16643310, DOI 10.1111/j.1468-1331.2006.01184.x)
  2. Revue Prescrire août 2011 tome 31 Modèle:N° p.  617-619
  3. (en) Headache Classification Subcommittee of the International Headache Society, « The International Classification of Headache Disorders: 2nd edition », Cephalalgia, vol. 24 Suppl 1,‎ , p. 9–160 (PMID 14979299, DOI 10.1111/j.1468-2982.2004.00653.x)
  4. Modèle:Lien brisé
  5. (en) Bartleson JD, Cutrer FM, « Migraine update. Diagnosis and treatment », Minn Med, vol. 93, no 5,‎ , p. 36–41 (PMID 20572569)
  6. Michel Lantéri Minet, Épidémiologie et impact des céphalées, In : G. Géraud, N. Fabre, M. Lantéri-Minet, D. Valade, éditors. « Les céphalées », Paris, Elsevier Masson, 2009, p. 16-24