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Femmes noires américaines travaillant dans une usine pendant la Seconde Guerre mondiale en 1943.

L’intersectionnalité (de l'anglais {{en]}}intersectionality) ou intersectionnalisme est une notion employée en w:fr:sociologie et en réflexion w::fr:politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, w:fr:domination ou de discrimination dans une société.

Le terme a été proposé par l'universitaire afroféministe américaine w:fr:Kimberlé Williams Crenshaw en 1989[1] pour parler spécifiquement de l'intersection entre le sexisme et le racisme subi par les femmes afro-américaines, les conséquences en matière de pouvoir, et expliquer pourquoi ces femmes n'étaient pas prises en compte dans les discours féministes de l'époque[2]. Le sens du terme a depuis été élargi, dans les années 2010, avec la montée du w:fr:cybermilitantisme et englobe désormais toutes les formes de discriminations qui peuvent s'entrecroiser.

Cette notion est une des plus importantes contributions théoriques des études sur le féminisme. Elle permet aux modèles de réflexion d'aborder la complexité du monde tout en maintenant l'élan politique qui porte la plupart des actrices et acteurs de ce milieu[3].

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N&R

  1. « La gauche identitaire en guerre avec une partie de la recherche française », sur Slate, .
  2. Kathy Davis (trad. Françoise Bouillot), « L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe », Les cahiers du CEDREF. Centre d’enseignement, d’études et de recherches pour les études féministes, no 20,‎ (ISSN 1146-6472, lire en ligne, consulté le 30 septembre 2018).
  3. Sirma Bilge, « Théorisations féministes de l'intersectionnalité », Diogène, vol. 225, no 1,‎ , p. 70 (ISSN 0419-1633 et 2077-5253, DOI 10.3917/dio.225.0070, lire en ligne, consulté le 18 novembre 2019).