Raynaud
CIM-10 | I73.0 |
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CIM-9 | 443.0 |
OMIM | 179600 |
DiseasesDB | 25933 |
eMedicine | med/1993 |
MeSH | D011928 |
Le syndrome de Raynaud (ou secondaire) est un trouble de la circulation sanguine se manifestant par un engourdissement ou des douleurs des extrémités (le plus souvent les mains). Ce syndrome peut être secondaire à la prise de certains médicaments ou à d'autres maladies.
La maladie de Raynaud (appelée aussi « syndrome de Raynaud primitif), beaucoup plus fréquente, a les mêmes manifestations mais sans cause définie.
Le phénomène de Raynaud est la simple manifestation au niveau des doigts, sans préjuger de sa cause.
Sommaire
Les Acrosyndromes
Acrosyndromes vasomoteurs :
- Paroxystiques comme phénomène de Raynaud (le plus fréquent) et érythermalgie
- Permanents comme acrocyanose
Acrosyndromes trophiques :
- Engelures, récidivantes en saison froide
- Ischémie digitale.
Diagnostic
3 phases :
- Syncopale : pâleur et froideur extrémités, diminution sensibilité parfois, quelques minutes à quelques heures, phase blanche obligatoire pour diagnostic
- Cyanique : bleuissement des zones atteintes, quelques minutes
- Hyperhémique : recoloration et réchauffement des extrémités avec dysesthésies parfois douloureuses, quelques minutes.
Maladie de Raynaud
- Cause la plus fréquente (90%)
- Spasme excessif au froid dû à une hypersensiblité des récepteurs vacoconstricteurs
- Femme jeune souvent avec atcd familial
- Déclenchement après exposition ou contact avec le froid
- Atteinte bilatérale et symétrique des doigts (respect pouce) +/- orteils, oreilles, nez (rare)
- Succession des 3 phases (première obligatoire, les autres inconstantes)
- Absence de nécrose ou d’ulcération digitale
- Examen clinique normal avec perception de tous les pouls
- Capillaroscopie périunguéale normale
- Recherche Ac antinucléaires négatives
- Recul de plus de 2 ans sans apparition d’autre cause.
Syndrome de Raynaud secondaire
- Survenue tardive, notamment après 40 ans
- Survenue chez homme
- Déclenchement spontanée ou en l’absence d’exposition au froid
- Asymétrie ou unilatéralité
- Non-respect du pouce
- Ulcérations distales, en particulier pulpaires
- Anomalie cliniques évocatrices de sclérodermie : sclérodactylie, télangiectasies, dysphagie, xérophtalmie et/ou xérostomie, symptomatologie pulmonaire ou articulaire.
- Causes iatrogènes ou toxiques : bêtabloquants, amphétamines, ergot de seigle et dérivés, bromocriptine, sympathomimétiques nasaux, bléomycine, vinblastine, ciclosporine, interféron alpha, cocaïne, arsenic, chlorure de polyvinyle, nicotine, oestrogène ...
- Causes locorégionales : maladie professionnelle des engins vibrants, anévrisme cubital, microtraumatismes localisées chroniques, syndrome défilé costoclaviculaire, côté surnuméraire, syndrome canal carpien...
- Causes sytémiques : sclérodermie, syndrome de gougero-sjögren, lupus érythémateus aigu disséminé, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Sharp, dermatomyosite ...
Examen complémentaires
- NFS,plq
- Ionogramme sanguin
- Créatinine avec estimation DFG
- CRP, VS
- Ac anti-nucléaires
- TSH
- Échographie-doppler des TSA et membres supérieures.
- Capillaroscopie périunguéale
Prise en charge
Des mesures simples peuvent réduire la fréquence des crises :
- arrêt tabac et cannabis
- se protéger du froid sur l’ensemble du corps : port de gants, chaussettes et vêtements chaud
- lorsque l’on doit aller dehors par temps très froid, utiliser des sachets chauffe-mains dans ses gants (disponibles dans les pharmacies, les magasins de chasse et de pêche, et ceux d’articles de sport)
- lors de l'apparition des symptômes, mettre les mains sous l'eau tiède ou dans un espace chaud tel que les aisselles, voire se frotter les mains semblent être des mesures utiles pour limiter la gêne
- éviter les changements brusques de température du chaud vers le froid
- éviter les bijoux serrés (bagues, bracelets), ainsi que les chaussures serrées
- éviter de porter des charges à la main (qui coupent la circulation dans les doigts)
- éviter les boissons riches en caféine (qui font se contracter les petits vaisseaux sanguins) comme le café, le thé, le chocolat, les colas, etc.
- faire régulièrement de l’exercice (pour activer la circulation sanguine et lutter contre le stress)
- consulter la notice des médicaments que l’on prend pour identifier si la maladie de Raynaud est un de leurs effets indésirables.
NIFEDIPINE 30 mg cp, forme libération prolongée : 1cp par jour, ce médicament doit être pris tous les jours à la même heure, de préférence le matin, pendant ou en dehors du repas.
(inhibiteur calcique)